Il s’applique à toutes les techniques traditionnelles, que ce soit dans le Chado, la voie du thé, du Kado, l’arrangement floral, etc... Toutes ces voies s’étudient ainsi et passent par ces étapes.

Shu est l’étape où l’on suit scrupuleusement l’enseignement de son maître jusqu’à arriver à reproduire exactement les techniques.

Une fois arrivé à ce niveau on essaye de voir ce que tel ou tel changement implique. On sort du moule pour continuer son étude. C’est Ha.

Finalement on dépasse les contradictions et la technique devient sienne. C’est Ri.

Mais aujourd’hui les gens veulent commencer par Ri ! (rires) Ils n’arrivent pas à faire comme l’enseignant alors ils cherchent un autre chemin. Ils ne peuvent pas faire une chose alors ils en font une autre. Dans ce cas là mieux vaut faire autre chose dès le départ. Et si je corrige les gens me disent qu’ils ne peuvent pas le faire, que c’est impossible. Mais il est inutile de faire une chose que l’on peut réaliser facilement. L’étude consiste à essayer de faire quelque chose que l’on ne peut pas ! Il n’y a pas de raccourci.

Interview de Tamura Sensei par Tsubaki Journal